Tous les photographes vous le diront : un objectif 24-70mm fait partie des indispensables. Comme il s'agit de mon tout premier 24-70 je ne me lancerai pas ici dans un test du Tamron SP 24-70 mm f/2,8 G2, l'idée est plutôt de l'apprécier au regard de mon style photographique.
Soyons clairs : qu'il s'agisse des tests réalisés en laboratoire ou dans la pratique, la presse, les blogueurs spécialisés et même les revendeurs sont unanimes, ce Tamron dans sa seconde version fait mal à la concurrence de part ses performances optiques. Alors oui il est lourd (900g) mais tropicalisé, avec un autofocus rapide et une stabilisation incroyablement performante (on parle d'un gain de 5 IL !). Pour couronner le tout, son tarif est agressif puisqu'il est 200 € moins cher que le Sigma et coûte environ 800 € de moins que le 24-70 de chez Nikon ! Bref, j'ai craqué comme je l'avais fait pour le fantastique Tamron 15-30mm f/2.8 mais c'est un autre sujet... Vous pouvez donc le trouver chez Amazon en monture Canon ou en monture Nikon.
Si vous me suiviez un peu avant de tomber sur ce petit article sans prétention, vous savez déjà que je suis surtout un photographe de studio. Et la question est: à quoi peut bien servir un 24-70 dans ce contexte ? Alors si vous n'avez pas la chance d'avoir un studio de 200m², grâce à sa focale tout terrain ce type d'objectif permet à la fois faire du portrait (on dit "plan rapproché" dans le jargon) et varier jusqu'au plan moyen (en pied). Il permet aussi, à 24mm, de donner des effets de déformation qui peuvent être intéressants en photo de mode ou en photo d'art. Bien sûr c'est plus drôle au 15mm mais j'en parlerai dans un autre billet. De f/7.1 à f/11, les ouvertures typiques de la photo de mode en studio, le Tamron SP 24-70mm est irréprochable de 35 à 50mm et tout à fait convaincant à 24mm et à 70mm même si on aperçoit quelques limites à la qualité optique de ces objectifs transtandards dans les angles.
L'image ci-dessous a été prise à 50mm (f/8, 1/200, ISO 64) avec mon Nikon D810, elle fourmille de détails.
C'est le domaine de prédilection du Tamron. Si les objectifs 24-70 se trouvent dans les sacs de tous les photographes de reportage ce n'est pas pour rien. Bien sûr, pour ce qui me concerne, je l'utilise comme objectif polyvalent en photo de mode. Ce que j'apprécie le plus c'est sa polyvalence, son bokeh à f/2.8 et sa très bonne luminosité. Bon, évidemment on ne peut pas comparer son bokeh avec celui d'une focale fixe comme le Nikon 105mm f/1.4, ni son piqué avec celui du Sigma Art 35mm f/1.4 mais pour un transtandard c'est tout simplement impressionnant de velouté et de précision mêlés. On peut ainsi photographier son modèle en jouant avec la perspective des bâtiments ou prendre des angles qui vont légèrement déformer le sujet pour lui donner un impact plus fort par exemple.
L'image ci-dessous a été prise à 24mm (f/2.8, 1/80, ISO 64) également avec le Nikon D810, là aussi on peut apprécier une image détaillée malgré une grande ouverture.
La photographie d'architecture se prête bien à ce type d'objectif. Le Tamron 24-70 s'en sort globalement bien même s'il me semble, pour cet exercice, à la fois trop doux dans les détails et trop contrasté. Petit exemple ici en lumière naturelle à 24mm (f/9, 1/100, ISO 100) toujours sur le Nikon D810. Attention, l'image présentée a été retouchée bien sûr car ce serait étrange (pour moi du moins) de présenter une image brute sortie du capteur...
Que dire de ce Tamron SP 24-70 mm f/2,8 G2 ? C'est tout d'abord un indispensable de tout bon photographe et à ce niveau de prix et de qualité, comparé aux autres objectifs sur le marché, le choix est évident : Sigma et Nikon font moins bien et plus cher. Sur un plan pratique c'est à mon sens un excellent objectif, polyvalent, tropicalisé, autofocus rapide, stabilisation optique, piqué et luminosité, tout est parfait ou presque. Reste au photographe de trouver son usage en reportage comme en studio.
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